Depuis le 19 ème siècle, l’eau de la Gordolasque est captée grâce à des canaux d’irrigations afin d’alimenter Nice en particulier.
Ces eaux rejoignent celles d’autres captations afin de rejoindre le canal de la Vésubie.
Le problème de l’eau a toujours été un sujet de préoccupation pour l’alimentation en eau de la ville.
Les canaux sont toujours existants comme on peut le voir le long de la chaussée.
En effet, les eaux de la Gordolasque sont captées afin d’alimenter le canal du Veseou supérieur.
Ne manquez pas en montant de vous arrêter sur le petit terre plein où l’on peut voir la demoiselle coiffée sur le versant sud, rive gauche.
Le canal du Veseou s’étend sur une distance de 5,6 km.
Pour mémoire, les eaux de la Gordolasque proviennent essentiellement de la Cime du Gélas, du grand Capelet et de la Cime du Diable.
sources : Canal du Veseou
On peut voir sur ces photos les eaux provenant du lac Autier qui rejoignent celles venues du lac Long au pied de la cascade de l’Estrech.
Un peu d’histoire :
C’est au lundi 2 octobre 1876 que l’avant-projet de canal d’irrigation de la Vésubie fut achevé par les Ingénieurs de la Compagnie Générale des Eaux.
Le lundi 10 mai 1877, Le Conseil Municipal vota à l’unanimité le traité de concession du canal de la Vésubie. La Société concessionnaire aurait définitivement agréé les modifications faites au projet primitif.
le Vendredi 13 septembre 1895, Mr le Maire declara …que les habitants de Nice pourront boire de l’eau de la Vésubie…Il expose le système de filtration appliqué qui est celui de Mr Anderson…les membres de la commission se sont donné rendez-vous pour examiner le filtre Anderson qui est situé au pied du Mont Vinaigrier.
Sources : Archeo alpi martimi.
La métrople Nice côte d’azur eau d’azur attire l’attention sur son site de la qualité des eaux : « Le massif du Mercantour culminant à plus de 3000 m avant de se jeter dans la Méditerranée, est le gardien des ressources qui alimentent ce territoire d’exception.
Les maîtriser et les protéger est un enjeu crucial pour l’environnement, pour les populations et aussi pour les projets de développement de la Métropole niçoise. »
Le site de la ville de Nice cite : « Les eaux de la Vésubie sont captées à Saint-Jean-la-Rivière, site qui alimente par le canal de la Vésubie, les usines de Polonia, à Levens, Super-Rimiez et Jean Favre, sur Nice.
De plus, quatre champs de captage prélèvent l’eau de la nappe du Var tandis qu’un cinquième, à Cagnes-sur-Mer, prélève l’eau de la nappe du Loup.
Il y a également quatorze sources, captées sur Duranus, Coaraze, La Gaude, Saint-Jeannet et Vence. »
L’eau qui va servir à la consommation est donc d’origine souterraine (nappes phréatiques) ou superficielle (rivières…).
L’eau d’origine souterraine est « naturellement » potable et n’a pas besoin d’être traitée.
En revanche, pour devenir « potable », et donc consommable, l’eau prélevée en rivière, dans la Vésubie, va devoir passer par 6 grandes étapes qui feront d’elle une eau de très grande qualité:
• Le tamisage
L’eau est d’abord filtrée à travers une simple grille afin d’arrêter les plus gros déchets (branches, feuilles …). Elle passe ensuite dans des tamis à mailles fines.
• La coagulation
Un coagulant est incorporé à l’eau pour enrober les matières en suspension, les alourdir et les recueillir.
• La floculation
L’eau pénètre dans des cuves où de grands agitateurs à pales brassent le liquide pour que les flocons se regroupent entre eux
• La décantation
Sous l’effet de la pesanteur, la majeure partie des flocons formés est éliminée de l’eau.
• La filtration
L’eau traverse un lit de sable pour retenir les dernières particules qui auraient échappé à la décantation.
• L’ozonation
L’eau filtrée bénéficie d’un traitement à l’ozone, gaz naturel qui est un puissant bactéricide et antivirus. L’eau est parfaitement stérilisée, sans goût, ni odeur.
Le canal de la Vésubie :
Les eaux de la Vésubie et de ses affluents sont captées à Saint-Jean-la-Rivière et suivent un parcours complexe de 32 kilomètres jusqu’au terminal de Gairaut, en tunnels et tranchées à ciel ouvert.
Sa construction fut le labeur de nombreux travaux de 1851 à 1885.
On peut sur la Commune de Nice voir le canal de la Vésubie avant d’arriver aux différents bassins à la fameuse Cascade de Gairaut sur les hauteurs de la ville.